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Chaque semaine, Dom nous emmène sur la BDWay

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Chaque semaine, Dom nous emmène sur la BDWay

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BDWay : On a tué Léo Frank par Xavier Bétaucourt

Bdphiles bonjour, c’est dom et nous allons remonter la BDWAY jusqu’en 1913. Pour une affaire qui, cette année-là, a durablement marqué l'Amérique. Dans « on a tué Léo Frank », le scénariste Xavier Bétaucourt raconte comment on fabrique une terrifiante erreur judiciaire à partir d'un fait divers. Mais qui on ? Une presse qui cherche à faire sensation, des employés revanchards, et pour couronner le tout, des policiers et des politiques un tantinet raciste.

L’histoire ? Dans le sous-sol d'une fabrique d'Atlanta, le corps d'une jeune fille de 14 est découvert par le veilleur de nuit. Qui a commis l’irréparable ? Le black de service ou son patron, un juif jalousé pour sa réussite ? S’appuyant sur les faits d'époque et le témoignage d'un survivant de l'affaire, notre scénariste boucle un récit est très documenté.

Quant au dessinateur, il verse dans la sobriété. Olivier Perret est très économe en décors. Son but est juste de faire vivre ses personnages, sans effet de manche. Comme il s’agit d’une enquête à illustrer, c’est une réussite.

Si le devoir de mémoire a un sens pour vous, ruez-vous sur « on a tué Léo Frank ». Et c’est signé Bétaucourt et Perret aux éditions Steinkis.

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BDWay : Les Tuniques Bleues par Willy Lambil

Bdphiles bonjour, c’est dom et nous allons nous ranger posément, aujourd’hui, sur la BDWAY. Juste pour découvrir un self made man, Willy Lambil. C‘est un dessinateur belge, qui est toujours derrière sa table de travail à plus de 80 printemps. Car chaque année, modèle de stabilité et de fidélité, il livre avec la même exigence un album des « tuniques bleues »aux éditions Dupuis.

En 1972, il a repris avec brio cette série, après le décès de son créateur Salvé. Si je vous dit qu’à eux deux ils ont en vendus plus de quinze millions d'exemplaires, vous comprendrez aisément, pourquoi on se frotte les mains chez son éditeur. Si j’ajoute qu’à l’âge de 16 ans il y est rentré comme lettreur, vous pourrez aussi réaliser le chemin parcouru.

La série s’adresse aux petits comme aux grands. Et le dernier opus, la vie avec «  les tuniques bleues »ne déroge pas à la règle. Indiens, clairon, cavalerie, rien ne laisse à désirer tant le dessin épuré demeure vivant.

Nostalgiques de rintintin, tous en selle ! et c’est signé Willy Lambil, aux éditions Dupuis.

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BDWay : Je veux une Harley de Margerin

Bdphiles bonjour, c’est dom et nous allons avaler ce jour la BDWAY. Pourquoi ? Parce que nous sommes sur une selle de moto, plein pot, derrière Frank Margerin. Vous savez ce fan de rock'n'roll, de blousons noirs et de mobs. Enfin à ces débuts, puis ce que, Lucien, son rocker rebelle, va lorgner sur les harley davidson. Et donc devenir une star de bd.

Maitre Margerin, qui caricaturait déjà ses professeurs dans les marges de ses cahiers, a gouté, dans sa longue carrière, à tout. Il a dessiné pour le chewing-gum Malabar, pour les magazines lui et play boy. Mais aussi des pochettes de disques pour Nino Ferrer ou pour l’album humanitaire Éthiopie.

Il revient sur le devant de la scène en 2020 avec « je veux une Harley tome 6 ». Son héro Marc, affamé de macadam, rêve d'un grand garage où il pourrait vivre au plus près de ses machines, tout en partageant des bières avec ses potes bikers. Son dessin au trait plein, qui rebutait jadis, est plus que jamais à la mode. Idem pour son graphisme simple, personnel et efficace, dopé d’humour.

Lisez « je veux une Harley tome 6 » et vous aurez la banane ! Et c’est signé Margerin, aux éditions Dargaud.

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BDWay : Ted Bundy et Michel Fourniret par Stéphane Bourgoin

Bdphiles bonjour, c’est dom et nous nous engageons dare dare sur la BDWAY. Aujourd’hui, nous ciblons une série naissante chez les éditions glénat. Deux albums sont déjà dans les bacs : ils relatent, en bd, la vie de très célèbres serial killers. Pour ne pas les citer ted bundy et michel fourniret.

On peut très légitimement se poser la question : mais quel intérêt cela a-t-il ? quand je vous aurez dit que stephane bourgoin, le célèbre criminologue, est le conseiller technique de la série, il n’est pas impossible que votre choix soit fait. Le mien l’est, en tous cas. Cet homme ayant consacré sa vie a étudier et même rencontrer certains de ces monstres, je fais partie de ceux qui croient que l’on n’en fait jamais assez pour dénoncer la violence extrême ou sombrent nombre de nos contemporains.

Les deux albums ont des scénaristes et des dessinateurs différents. Le dessin est sobre et réaliste. Le scénario cru, proche de l’horreur. Mais, c’est ainsi : à quoi bon de se voiler la face, en occultant toutes ces vies brisées… voilà pourquoi ces auteurs nous interrogent sur l’origine du mal, l’une des plus anciennes énigmes de l’humanité.

ted boundy et michel fourniret aux éditions glénat, avec aux manettes stephane bourgoin  : un trip glaçant, mais peut-être salvateur.

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BDWay : Magnum Song de Jean-Claude Claeys

Bdphiles bonjour, c’est dom et aujourd’hui la BDWAY se calle sur 1979. C’est cette année-là que le détective privé Jonathan Foolishbury reprend du service. D’abord dans la revue à suivre, puis, en 1981, dans l’album, magnum song. Jean-Claude Claeys en est l’illustrateur et le scénariste.

L’univers de l’auteur, bien que saupoudré d’érotisme torride, est violentissime. Et son héro subit, tout. Prohibition, corruption, crime organisé, policiers et sénateurs véreux. Des protagonistes qui apparaissent sous les traits de stars hollywoodiennes. Du polar noir XXL, à l’époque de sa majesté Al Capone.

Même si elle est réservée à un public averti, l'œuvre de Jean-Claude Claeys réside dans son dessin. Il reproduit à l'encre de Chine des photographies qu'il réalise avant exécution. La restitution fidèle de ses clichés prend alors la forme d’images hyperréalistes et esthétiques en noir et blanc. Et si on y ajoute la finesse du dessin et un sens inné de la mise en scène, le lecteur se prend à visionner, tableau après tableau, la pellicule d’un film noir de l’après-guerre.

Pour notre privé Jonathan, la beauté a partie liée avec la mort. Celles des femmes, qu’on les assassine ou qu’elles tuent. Et ceux qui gravitent autour en seront souvent pour leurs frais ! En résumé, Magnum song est ce qu’on appelle une mélodie impitoyablement loufoque. Et c’est signé Jean-Claude Claeys